Médecine et chirurgie vétérinaire au Centre de Conservation des Éléphants

Du 3 au 7 décembre aura lieu des cours sur la médecine et la chirurgie des éléphants en présence des docteurs Norin Chai et Endre Sós, au Centre de Conservation des Éléphants au Laos.

Lors de cet événement l’échographe donné par Fujifilm sera utilisé et permettra aux vétérinaires présents d’améliorer leurs compétences pratiques pour soigner et préserver au mieux les populations d’éléphants d’Asie ! 

Lien vers l’événement : http://yaboumba.org/voyages-seminaires/elephants-laos-2023/

Un partenariat inédit entre Des Éléphants et des Hommes et Fujifilm

L’association des Éléphants et des Hommes (DEDH) soutient le fonctionnement du Centre de Conservation des Éléphants du Laos (CCE). Plusieurs actions sont menées par ces deux entités qui collaborent, afin de protéger les forêts qui abritent les éléphants d’Asie (Elephas maximus) et de favoriser la multiplication des populations restantes.

En effet, le CCE s’implique dans la recherche, notamment la reproduction et la socialisation chez les éléphants, afin d’augmenter le succès reproducteur de cette espèce (chances d’accouplement lors de la mise en contact d’un mâle et d’une femelle). Dans cette optique, le suivi de gestation couplé aux analyses biologiques hormonales, de progestérone et testostérone, est indispensable. Ce dernier nécessite du matériel spécifique que sont les échographes. En 2023 le CCE ne disposait plus d’échographe ce qui a rendu très compliqué, voire impossible, le suivi et l’évaluation de la date de mise bas d’une éléphante gestante.

Pour cette espèce menacée, en danger d’extinction (EN) d’après la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la reproduction est cruciale. Le nombre de petits par femelle est limité dû à une maturité sexuelle tardive (entre 13 et 16 ans pour les femelles), une durée de gestation de 18 à 22 mois et un sevrage de plusieurs années (quatre ans environ). Chaque gestation doit donc être suivie de près pour augmenter les chances de mise-bas d’un nouveau-né viable et en bonne santé. 

Face aux difficultés liées à l’absence d’un échographe au sein du CCE en 2023, la SAS Fujifilm Vet Systems a choisi de s’engager aux côtés de DEDH et du CCE en faisant don d’un échographe adapté afin que les vétérinaires du centre puissent assurer le suivi de gestation des éléphantes. Ce nouveau partenariat augmente les chances de reproduction de cette espèce emblématique qui menace de disparaitre et favorise la reconstitution de populations viables en relâchant des individus ou des groupes d’individus dans les forêts protégées du Laos.

Échographe remis en main propre à la vétérinaire du centre (CCE) et au technicien. 

Merci à Des Éléphants et Des Hommes pour leur travail de terrain et à Fujifilm pour leur soutien dans ces actions de conservation cruciales et urgentes. 

Jack et Rose le couple d’Indri de la forêt de Vohimana

Les forêts de Madagascar regorgent de richesses et d’espèces de faune et de flore endémiques. Malheureusement ces forêts sont soumises à des coupes de bois intempestives, la plupart du temps illégales, qui menacent les espèces qu’elles abritent. 

La réserve de Vohimana se situe au cœur du corridor forestier de l’Est. Elle abrite plus de 70 espèces de grenouilles endémiques sur moins de 6km2, ce qui en fait un hotspot mondial pour les amphibiens. On trouve également 12 espèces de primates dont l’Indri (Indri indri) la plus grosse des espèces de lémuriens. Au sein de la réserve se trouve une zone de 65 hectares de taille suffisante pour accueillir de petits groupes d’Indri et qui présente les espèces alimentaires nécessaires à leur suivie. À l’extérieur de la réserve le couvert forestier se réduit d’années en années. Depuis 2019 ce sont cinq indris, deux couples et un solitaire, qui ont été sauvé d’une mort imminente liée à la destruction et à la coupe des arbres dans les zones où ils se situaient. 

Le partenariat entre L’Homme et l’Environnement et Univet Nature a permis de capturer et de relâcher dans la réserve de Vohimana le couple d’Indri, Jack et Rose. Ceux-ci ont également été équipés de colliers GPS afin d’assurer un suivi écologique de leurs déplacements et de comprendre quelles interactions ils pourraient avoir avec d’autres groupes de lémuriens. 

Capture de l’un des Indris du couple pour le relâcher au sein de la réserve de Vohimana 

Différents professionnels (vétérinaire, technicien et le responsable des primates du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris) sont intervenus en coordination avec les guides locaux pour mener à bien cette mission. 

Formation de suivi des Indris équipés d’un collier émetteur 

Aujourd’hui le couple évolue toujours au sein de la réserve, loin des menaces anthropiques qui menaçaient sa survie !

Le couple Jack et Rose après avoir été relâché

Etudier, former et sensibiliser pour mieux protéger – la conservation des cétacés Méditerranéens par MIRACETI

La Méditerranée représente un écosystème marin unique. S’étendant sur une superficie de 2,5 millions de km² (soit 0,7 % de la surface totale des océans), elle couvre à elle seule 21 pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Cette mer est également un Hotspot de biodiversité Mondiale, abritant plus de 17 000 espèces, soit 7,5 % de la diversité de la faune marine Mondiale. 

Parmi cette biodiversité exceptionnelle, la Méditerranée possède une concentration unique de cétacés dont 18 espèces considérés comme résidentes de ces eaux chaudes tempérées. 

Mais ces animaux, pour certains classés sur la liste rouge des espèces menacées, sont confrontés à de multiples menaces. Outre la pollution et la dégradation de leur habitat, ces espèces souffrent terriblement du trafic maritime et de la pression touristique engendrant collisions mortelles, bruits parasites perturbant leurs communications et captures accidentelles dans des filets.

Globicéphale noir (Globicephala melas)

Afin de contribuer à la préservation de ces cétacés et leur écosystème marin, l’association MIRACETI concentre ses efforts depuis de nombreuses années sur plusieurs missions :

  1. Améliorer les connaissances sur les espèces de cétacés et les différentes menaces auxquelles ils font face en étudiant, observant et recensant leurs populations évoluant en mer Méditerranée. En 2022 ils ont totalisé plus de 125 jours de missions en mer pour suivre des espèces telles que le grand dauphin ou encore le cachalot, représentant au total plus de 4000 km de parcouru en une année.
  2. Sensibiliser et former les autorités maritimes et le grand public à l’identification, au suivi, et l’approche avec respect des cétacés endémique de Méditerranée. Grâce à son engagement, l’association MIRACETI a ainsi participé en 2022 à 15 manifestations publiques pour partager les connaissances sur ces mammifères marins uniques et favoriser la prise de conscience pour leur protection.  De plus, elle a dispensé 17 formations aux acteurs du milieu maritime et au grand public, dont des formations sur les bonnes pratiques d’observation des baleines avec la certification « Observateurs High Quality Whale watching® » afin de favoriser un tourisme respectueux et sans danger pour les cétacés.
  3. Apporter son expertise et des outils scientifiques pour soutenir la conservation et limiter les menaces sur ces espèces. MIRACETI participe activement à 13 projets en partenariat avec des acteurs institutionnels publiques et privés, des fondations et des organisations non gouvernementales. Avec ces acteurs, ils ont mis en place des programmes de suivi des populations sur le long terme, ainsi que poursuivi le développement et le suivi du dispositif REPCET® pour limiter les risques de collision. Enfin, leur travail d’experts a également permis à l’association de participer à 6 publications scientifiques en 2022 permettant de continuer à enrichir les connaissances actuelles sur ces espèces marines.
Rorqual commun (Balaenoptera physalus)

Étudier, former et sensibiliser sont les missions pour lesquelles s’engage depuis des années MIRACETI. Grâce à leur formidable travail, la protection des cétacés et de leur écosystème progresse mais le chemin est encore long. 

Si vous aussi voulez soutenir la conservation des cétacés et leur environnement : https://univetnature.org/don

Pour en savoir plus sur les actions de MIRACETI : https://miraceti.org/

Les Lauréats 2023 du Trophée Univet Nature pour les thèses vétérinaires en faveur de la biodiversité

Dans le cadre de la huitième édition du symposium « Ensemble pour la biodiversité » organisée par l’Amicale des Etudiants de l’ENVT (École Nationale Vétérinaire de Toulouse) et Yaboumba Junior, Univet Nature a été invité pour remettre le Trophée Univet Nature.

Le jury a départagé 3 thèses sur 13 qui ont été soumises, qui attestent d’un engagement efficace, pertinent et opérationnel en faveur de la faune sauvage. 

Certains des conférenciers intervenus au cours du congrès.

Le premier prix récompense Margaux Bougeard pour sa thèse sur : 

Hiérarchisation des enjeux sanitaires des amphibiens dans les espaces protégés en France. Thèse d’exercice, Médecine vétérinaire, École Nationale Vétérinaire de Toulouse – ENVT, 2022 : 174 p.

Les deuxièmes prix ex aequo sont les thèses de Alice Lucas et Nathan Thenon, respectivement intitulées : 

Etat des lieux de la détention de reptiles en France – Enjeux et outils règlementaires. Thèse d’exercice, Médecine vétérinaire, École Nationale Vétérinaire de Nantes – ENVN, 2022 : 184 p.

Statut sanitaire des populations invasives de ratons laveurs (Procyon lotor) en France métropolitaine vis-à- vis de virus infectant les carnivores. Thèse d’exercice, Médecine vétérinaire, École Nationale Vétérinaire de Toulouse – ENVT, 2022 : 221 p.

Un trophée vétérinaire en faveur de la biodiversité et de la faune sauvage

De nombreux vétérinaires praticiens accueillent et soignent la faune sauvage en détresse. Nous considérons que la protection de la biodiversité et de la faune sauvage devrait dépasser le cadre de la vocation individuelle pour devenir un véritable engagement écoresponsable de la profession vétérinaire. Ce trophée Univet Nature vise à sensibiliser et à valoriser les travaux des jeunes vétérinaires qui se sont engagés pour la biodiversité au moment de valider leur thèse de fin d’étude. Il récompense les thèses vétérinaires validées en 2022.

Organisateurs du trophée

Nous remercions l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse pour son accueil et la mise à disposition des locaux ainsi que tous les membres organisateurs du congrès.

Ce Trophée a été réalisé en partenariat avec Univet, l’agence de voyage éthique Escursia et la Ligue pour la Protection des Oiseaux.

Nous remercions nos partenaires qui nous soutiennent :

Univet

Escursia 

LPO 

Des vaches et des lions » ou comment gérer des conflits homme/faune sauvage

Melindika est une association française qui agit pour le développement rural en appui aux élevages paysans. Ses différents projets menés depuis 2016, se situent dans les villages de la chefferie de Musungwa au bord du parc national de Kafue en Zambie.

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Protéger les forêts pour protéger les lémuriens

Madagascar est l’un des pays les plus importants au monde pour la conservation de la biodiversité. Ce hot spot contient à lui seul plus de 200 000 espèces animales dont environ 150 000 n’existent nulle part ailleurs. Parmi elles, l’espèce la plus emblématique de l’île, les lémuriens.

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Urgence pour les lémuriens en danger d’extinction : merci pour votre DON

Selon la liste rouge de l’UICN, la quasi-totalité des 113 espèces de lémuriens connues sont menacées d’extinction à court terme à Madagascar. Les lémuriens sont les mammifères les plus menacés au monde. Il n’est pas encore trop tard mais la situation est urgente pour 33 espèces qui sont en danger critique d’extinction. Nous ne devrions pas rater les dernières opportunités de protéger les plus belles espèces de primates de la planète.

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Des primates en danger : les lémuriens

Au sein du groupe des Mammifères, plus de 90 % des espèces de lémuriens sont menacées d’extinction, d’après la liste rouge de l’UICN, dont 1/3 en danger critique. Ce sont donc le groupe de Mammifères le plus menacé au monde.

Les 103 espèces de lémuriens sont endémiques de Madagascar, c’est-à-dire que l’on ne les trouve nulle part ailleurs dans le monde. À Madagascar plusieurs associations soutenues par Univet Nature œuvrent, directement ou indirectement, pour la protection des lémuriens. Ce sont les associations HELPSIMUS, ADAFAM et VOHIBOLA.

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Journée mondiale des Grands Singes le 24 juin 2023. Les Orangs Outan de Bornéo, des primates menacés

Au sein du groupe des mammifères, l’orang-outan de Bornéo est une espèce répertoriée, d’après la liste rouge de l’UICN, comme étant en danger critique d’extinction. Cette espèce, que l’on trouve sur les îles de Bornéo et de Sumatra, voit sa population décroitre au fil des ans. Les facteurs sont multiples : perte d’habitat, chasse illégale, incendies, fragmentation de l’habitat, changement climatique.

HUTAN est une association, soutenue par Univet Nature depuis 2017, qui a pour mission d’étudier et de préserver les habitats et les populations d’espèces sauvages menacées par le développement des zones agricoles le long du fleuve Kinabatangan, à Bornéo. Dans cette région à l’est de Sabah, 80 % des terres sont recouvertes par des palmiers à huile. La coexistence entre la population et la faune sauvage, qui partagent le même habitat, nécessite entre  autres la création et la restauration des corridors de biodiversité.

L’étude et la préservation des Orangs Outans dans cette zone fluviale a permis de montrer une diminution de la densité de population depuis ces 20 dernières années. Une des explications avancée est la dispersion des mâles qui quittent la foret pour s’aventurer dans les zones agricoles à la recherche de femelles reproductrices. Hutan étudie ces grands singes afin de mieux cerner leurs comportements en limite de forêt et à proximité des cultures de palmes. La pose de caméras trappe et l’analyse des images donnent des renseignements complémentaires aux observations directes sur l’éthologie et l’écologie de cette espèce en milieu fortement anthropisé.

Orang-Outan © Marc Ancrenaz

La protection et la connectivité de l’habitat sont indispensables pour la survie de cette espèce, c’est pourquoi l’équipe d’Hutan reforeste un corridor écologique près de Keruak. Ces actions, réalisées par des femmes majoritairement, sont faites en partenariat avec le gouvernement et les producteurs d’huile de palme. Au cours de l’année dernière, ce sont 16 082 plants supplémentaires qui ont été mis en terre, pour un taux de survie de 79 % depuis 2019 (plantes adventices et inondations sont les deux causes majeures de mortalité).Les plantations doivent se terminer en 2023 mais l’entretien des jeunes pousses se poursuivra jusqu’en 2026.Dans le cadre de la reforestation les semis sont fournis par les 25 pépinières communautaires ce qui contribue à l’économie locale, en générant des sources alternatives de revenus et par la création d’emplois pour les femmes.

Hutan s’investit également dans la préservation des diverses espèces vivant autour de la Kinabatangan : les éléphants d’Asie, les calaos dont le Calao Rhinoceros, ainsi que les nombreuses autres espèces vivant dans les corridors et la forêt (grenouilles, petits carnivores, insectes, etc). Dans le cadre de ces actions Hutan a initié un programme de protection des salangelles à Pangi, avec le Département de la Faune de Sabah, qui vise à stopper le déclin de ces petits passereaux suite au braconnage de leurs nids, ingrédient indispensable pour « la soupe de nids ». Par ailleurs, Hutan est pionnier dans la mise en place de nichoirs artificiels pour les Calaos. La préservation des éléphants quant-à elle passe par des patrouilles de gardes et l’identification des zones sensibles afin de prévenir le braconnage et limiter les conflits paysans/éléphants.

Eléphant d’Asie © Marc Ancrenaz

Comme dans chaque hotspot de biodiversité, la préservation et la conservation passent par l’éducation à l’environnement et la sensibilisation des populations locales. Les membres de Hutan participent à des festivals, visitent des écoles, lycées et facultés. Le programme « Hutan junior ranger » a été relancé après le Covid et les actions élargies à un public plus vaste afin de faire évoluer les comportements. Crédits photo Marc Ancrenaz

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les actions de l’ONG Hutan, rendez-vous sur le site https://www.hutan.org.my/

Si vous souhaitez aussi aider la faune sauvage et protéger les écosystèmes, faites un don sur https://univetnature.org