Protéger les forêts pour protéger les lémuriens

Madagascar est l’un des pays les plus importants au monde pour la conservation de la biodiversité. Ce hot spot contient à lui seul plus de 200 000 espèces animales dont environ 150 000 n’existent nulle part ailleurs. Parmi elles, l’espèce la plus emblématique de l’île, les lémuriens.

Ces primates uniques jouent un rôle très important dans les forêts de Madagascar, remplissant une grande variété de rôles écologiques allant de la dispersion des graines et de la pollinisation au maintien de la structure forestière.

Néanmoins le mince équilibre entre les lémuriens et leur écosystème est gravement menacé par la déforestation et le braconnage illégal. En effet, les forêts, qui couvraient à l’origine la grande majorité du territoire, ne représentent aujourd’hui plus que 20 % de la superficie de l’île. Et parmi les 113 espèces de lémuriens existantes 31 % des espèces de lémuriens de Madagascar sont en danger critique d’extinction

Pour assurer la survie de cette espèce unique et de leur écosystème, ADAFAM s’engage en faveur de la protection de la forêt d’Ambodiriana à Madagascar qui contient à elle seule plusieurs espèces remarquables de lémuriens comme le :

  • Avahi laineux oriental (Avahi laniger) : vulnérable
  • Aye-aye (Daubentonia madagascariensis) : en danger d’extinction (photo en en-tête)
  • Lémur à ventre rouge (Eulemur rubriventer) : vulnérable
  • Indri (Indri indri) : en danger critique d’extinction
  • Microcèbe de Simmon (Microcebus simmonsi) : en danger d’extinction
  • Petit hapalémur (Hapalemur griseus griseus) : vulnérable
Indri (Indri indri) : en danger critique d’extinction
Microcèbe de Simmon (Microcebus simmonsi) : en danger d’extinction

Retour sur les actions 2022-2023 d’ADAFAM

Avec pour mission de protéger la forêt d’Ambodiriana à Manompana et ses écosystèmes indispensables aux lémuriens dans le nord-ouest de Madagascar, l’association ADAFAM, grâce à son engagement quotidien et au soutien d’Univet Nature, a réussi la mission de protéger plus de 34 millions d’arbres permettant de neutraliser plus 1 300 000 tonnes de CO2 cette année.  Afin d’atteindre cet objectif l’association malgache concentre ses actions sur 4 axes principaux :

Préserver l’intégralité de la réserve d’Ambodiriana :

Pour cela ADAFAM a amélioré son système de surveillance en mettant en place une nouvelle logistique d’organisation afin d’assurer la coordination et la surveillance du site, en renforçant son utilisation des systèmes solaires et enfin en augmentant son nombre pour assurer une densité optimale de surveillance.

Sécuriser foncièrement des espaces de forêt primaire en périphérie et des espaces dégradés dans la réserve.

Afin de sécuriser les espaces forestiers, ADAFAM a mis en place le rachat ou la location de tous les espaces intérieurs dans la forêt, correspondant à la protection de plus 240 hectares de forêt. De plus, l’association s’est engagée dans la réalisation d’un pare-feu de 20 m tout autour de la forêt afin de créer une zone « tampon », garante d’une meilleure protection de la zone. Et enfin elle a milité et obtenu la mise en place de corridor naturel dans une zone de 15 m de part et d’autre des rivières de toute la zone. Le reboisement et l’entretien de ces sites sont sous la responsabilité d’ADAFAM.

Revégétaliser des espaces dégradés acquis dans la réserve et des corridors

Le programme de revégétalisation initié par ADAFAM a permis la revégétalisation de plus de 8 hectares hébergeant plus de 24 espèces endémiques d’arbres et de mettre en place un suivi sur le long terme de toutes les parcelles déjà revégétalisées.

Réaliser un inventaire de la biodiversité forestière

Cet inventaire des espèces d’arbres et arbustes présents dans l’espace forestier a été réalisé site par site en fonction des différents milieux afin d’éviter des délocalisations abusives ou des problèmes génétiques et de respecter au plus près la végétation d’origine. De plus, ce travail colossal achevé a été validé par des botanistes de l’herbier du Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza et de l’Université d’Antananarivo.

Si vous aussi voulez soutenir la protection des écosystèmes fragiles de Madagascar et participer à la survie des espèces de lémuriens, faites un don sur : https://univetnature.org/don/

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