L’association Regards d’Ailleurs mène des campagnes publiques de sensibilisation pour les communautés locales avec le soutien d’Univet Nature.
Univet Nature présent au congrès des vétérinaires au Parc Chanot à Marseille
Univet Nature est présent au Congrès des vétérinaires au Parc Chanot à Marseille, organisé par l’Association Française des Vétérinaires pour Animaux de compagnie (AFVAC). Sur le stand Univet Nature en partenariat avec la LPO PACA nous présentons aux vétérinaires les activités courantes du Centre Régional de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Buoux.
7347 Tortues étoilées encore saisies par les douanes à Madagascar. Turtle Survival Alliance, la SOPTOM et Univet Nature se portent à leur secours
Les bateaux chinois attendaient les tortues au large mais des piroguiers les ont dénoncés. Ayant été prévenus de l’intervention de la police, ils ont abandonné leur triste butin.
Les membres de la SOPTOM se sont rendus le vendredi 6 novembre 2018 dans un petit village isolé dans la brousse près de Betioky (Sud de Madagascar). Les 7347 tortues avaient été collectées dans des sacs par des habitants de ce village. Elles étaient prêtes à être livrées en Chine par fret maritime.
Univet Nature et Feralis réunissent leurs forces pour la faune sauvage!
Mobilisés pour la protection de la faune sauvage, les fonds de dotation Univet Nature et Feralis ont décidé d’unir leurs forces en organisant la mutualisation de leurs ressources humaines et financières. Univet Nature recouvrera maintenant les activités des deux fonds. Les actions d’UNIVET NATURE reprendront celles déjà entreprises par Feralis dans des projets de protection de la nature avec des ONG à Madagascar (ADAFAM, CETAMADA et SOPTOM), en Indonésie (Kalaweit et Regards d’ailleurs) et en Malaisie (Hutan). De plus, Univet Nature amplifiera son soutien en faveur des centres de sauvegarde de la faune sauvage, à l’instar de celui géré par la LPO PACA à Buoux (Vaucluse).
Etape 4 : le Parc national du Kinabalu
Ce parc est situé dans l’Etat de Sabah, au nord-ouest de l’île de Bornéo. Il est dominé par le mont Kinabalu, haut de 4 095 m, la plus haute montagne entre la chaîne de l’Himalaya et la Nouvelle-Guinée. Ce parc, inauguré par l’état malaisien en 1964, est entré sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en décembre 2000. Il s’étend sur 754 km2.
Ce qui caractérise le parc national du Kinabalu, c’est son étonnante variété de flore et de faune, répartie sur quatre grandes zones de climat différentes. En effet, au fil de l’ascension, on traverse les riches forêts ombrophiles tropicales des plaines constituées de grandes racines servant de marches, pour passer à la forêt tropicale de montagne. Puis, plus on monte en altitude et plus on se confronte aux forêts subalpines et aux buissons
sempervirentes pour enfin arriver sur un sol granitique totalement nu qui accompagne le randonneur jusqu’au sommet.
Le PN du Kinabalu est célèbre entre autres pour ses nombreuses plantes carnivores, et plus particulièrement la Nepenthes Rajah mais aussi pour ses multiples orchidées. Certaines espèces animales comme la sangsue rouge géante et le ver géant sont endémiques de ce lieu.
Enfin, le mont Kinabalu, qui domine le parc revêt un caractère sacré pour les autochtones. Selon eux, il abriterait l’esprit de leurs ancêtres et Kinabalu signifie « Demeure des esprits des ancêtres ». Un lieu qui force le respect, par sa beauté et sa richesse et aussi son imprégnation mystique.
Troisième étape : La vallée du Danum
Alain nous envoie quelques photos d’un autre petit coin sauvage et fragile à la fois : la vallée du Danum.
Située au nord-est de l’île de Bornéo dans le district de Lahad Datu, la vallée de Danum est une zone de conservation de 472 km2. C’est un monde perdu qui abrite plus de 500 espèces de mammifères, d’oiseaux, de reptiles et d’amphibiens. Les arbres qui y poussent sont pour certains centenaires et atteignent parfois près de 60 mètres de hauteur. Son éco système est l’un des plus complexe et ancien au monde.
A partir de 1996, le gouvernement de l’état de Sabah a déclaré la vallée du Danum, zone de conservation protégée. A ce titre, il a également créé un centre de recherche et d’étude à vocation scientifique et pédagogique afin d’étudier et protéger la forêt humide tropicale de Bornéo.
Cette vaste réserve aux airs de paradis héberge entre autres huit espèces de calaos originaires de Bornéo, des éléphants pygmées, des orangs-outans, des civettes, des panthères nébuleuses, des gibbons, cinq espèces d’ongulés dont les chevrotains et même le rhinocéros de Sumatra.
HUTAN sur le Sungaï Kinabatangan
Alain Moussu (1) a passé plusieurs jours auprès de l’ONG HUTAN qui est une organisation non gouvernementale française créée le 15 janvier 1996 en France par la Dre Isabelle Lackman, primatologue et le Dr Marc Ancrenaz, vétérinaire. Le but principal de HUTAN est d’étudier les orangs-outans dans le Sabah à Bornéo en Malaisie.
Expédition à Sabah (Malaisie) avec UNIVET NATURE (Première étape)
Première étape : au chevet des orangs-outans blessés ou orphelins à Sépilok
Alain Moussu, fondateur du Fonds pour la nature UNIVET est actuellement en mission pour rencontrer des partenaires actuels ou à venir. Nous proposons ici de cheminer avec lui dans ses pérégrinations avec d’autres collègues d’expédition.
Alain nous envoie de ses nouvelles depuis Sepilok, le centre de réhabilitation des orangs-outans dans le nord du Sabah. Ce centre, fondé en 1964 a pour objectif de réhabiliter les orangs-outans orphelins. Il s’étend sur 43 km2 de terres protégées à la limite de la réserve forestière de Kabili Sepilok. Aujourd’hui, environ 60 à 80 orangs-outans vivent en liberté dans la réserve.
L’établissement fournit des soins médicaux aux orangs-outans orphelins et confisqués, ainsi qu’à des dizaines d’autres espèces sauvages. Parmi les autres animaux traités au centre figurent: les ours malais, gibbons, rhinocéros de Sumatra et éléphants.
Dans un objectif de réhabilitation maximale, le centre complète les repas quotidiens des orangs-outans avec du lait et des bananes. Ce régime alimentaire se veut volontairement monotone afin de les inciter à se nourrir par eux-mêmes dans la forêt.
Sepilok est considéré comme un outil pédagogique efficace et utile pour éduquer et sensibiliser à la fois les habitants et les visiteurs. Afin que le flux de personnes ne soit pas un frein au processus de réhabilitation, les visiteurs sont limités aux passerelles à des horaires précis et ne sont pas autorisés à approcher ou à manipuler les animaux.
A l’état sauvage, les orangs-outans juvéniles restent avec leur mère jusqu’à l’âge de 6 ans. Dans la réserve, afin que ce processus d’éducation soit respecté, est mis en place un jumelage entre les orangs-outans âgés et jeunes afin que les apprentissages fondamentaux soient transmis. Les animaux qui ont été confisqués à la suite d’une captivité ne pourront jamais retrouver l’état sauvage. En revanche, d’autres peuvent être réhabilités. Ceci sera alors l’aboutissement d’un processus très long et coûteux qui peut aller jusqu’à 7 ans. Dans ces situations de réussite, le centre Sépilok prend tout son sens.
Les 7 écosystèmes du parc national de Bako (Malaisie)
Bako, le plus ancien Parc National de Bornéo
Le PN a été inauguré en 1957 et il offre 27,27 km2 de paysages époustouflants, sauvages et surprenants.
Il se situe à 37 km de Kuching, dans l’état du Sarawak et s’étend de l’extrémité de la péninsule de Muara Tebas à l’estuaire des fleuves de Bako et Kuching.
Surprenant, par son accès unique en pirogue ou bateau à moteur depuis Bako Bazaar. Vous voilà dès les premières heures de la journée à remonter l’estuaire au fil des mangroves et des falaises jaunes claires sculptées par le vent, les vagues et l’érosion.
Epoustouflant, lorsque vous débarquez à marée descendante sur des plages de sable doré, chaussures à la main. Le ton est donné : Bako est à lui seul un concentré de vie sauvage et de biodiversité.
Sauvage par ses 7 écosystèmes différents réunis dans 27,27 km2 seulement et s’ouvrant sur 7 paysages très différents. Les 16 sentiers de randonnée qu’il propose sont une promenade à travers des sites tous variés allant des immenses plages ouvertes sur une mer de Chine couleur émeraude, aux falaises dessinant toutes sortes de formes surréalistes.
A Bako, on passe de la prairie à la mangrove grouillant de vie, des marais et forêts de tourbes à la lande en traversant les forêts diptérocarpes. On côtoie la quasi-totalité de la flore présente sur l’île de Bornéo dont la fascinante Nepenthes, plante carnivore qui capture les insectes grâce à son urne remplie de liquide.
Qui n’a jamais entendu parler des nasiques ?
Et bien entendu, qui dit flore abondante, dit faune très riche et diversifiée. Qui n’a jamais entendu parler des nasiques qui peuplent les forêts de Bornéo et créent la popularité de Bako? Ces singes sont à la fois très attachants et fascinants par leurs particularités physiques. De son nom scientifique Nasalis larvatus, le singe nasique est une espèce endémique de Bornéo menacé, comme bien d’autres, d’extinction du fait de la destruction de son habitat, du braconnage et de la chasse. Sa population a diminué de 50% entre 1950 et 2008.
Si vous êtes chanceux, vous pourrez les observer en train de se nourrir paisiblement dans la canopée aux heures les moins chaudes de la journée. Emerveillement garanti !
Mais le nasique est loin d’être la seule espèce qui peuple le parc national de Bako. Les randonneurs patients pourront observer dans leur habitat naturel : langures argentés, macaques, crocodiles marins, écureuils, varans, colugos, et de nombreuses espèces d’oiseaux !
Le parc national de Bako est une invitation au voyage auprès de la vie sauvage !
Le festival des lémuriens
Une opportunité pour revaloriser un lémurien « mal-aimé » comme le Aye-Aye
À Madagascar, un festival des lémuriens se tient chaque année à l’initiative du Groupe d’Étude et de Recherche sur les Primates. Ce festival est également relayé dans le reste du monde. En 2019, des séances d’information sur les lémuriens se dérouleront dans des établissements scolaires auprès de milliers d’élèves. Ce festival vise à faire mieux connaître aux habitants l’importance de protéger les habitats de ces primates emblématiques de Madagascar.
87 % des primates de Madagascar sont en péril
Pour rappel, une étude scientifique parue en 2017 (A. Estrada, In advances.sciencemag.org, 2017) indiquait que les deux tiers des espèces de primates sont concentrés au cœur de quatre Etats seulement : le Brésil, Madagascar, l’Indonésie et la République démocratique du Congo. Si la grande majorité vit dans des forêts tropicales humides, les primates évoluent également dans les bois tempérés, les mangroves, les savanes, les prairies et même des déserts. Partout, leurs vies sont en danger : 87 % des espèces de Madagascar sont en péril, 73 % en Asie, 37 % en Afrique subsaharienne et 36 % en Amérique latine.
Le Aye Aye, un mal-aimé ?
L’une des espèces de lémurien les plus vulnérables est sans doute le Aye Aye (Daubentonia Madagascariensis) parce qu’il est nocturne, mystérieux et que son allure peut paraître effrayante au premier abord. La répartition de ce lémurien est située dans les forêts côtières de Madagascar. Il est actuellement en voie de disparition et classé « En danger d’extinction » par l’UICN.
Les Fonds pour la nature Feralis et UNIVET participent à la protection de cette espèce. En surveillant la forêt d’Ambodiriana, l’ADAFAM et les guides locaux agissent pour empêcher le braconnage et assurent des espaces de quiétude pour les espèces de lémuriens recensés dans la forêt. Cela permet ainsi de protéger l’habitat de ce lémurien singulier.
Photo du Aye-aye prise dans la réserve d’Ambodirana par Samuel Diebolt.
Pour en savoir + :
Festival des lémuriens
Liste rouge du Aye-Aye