Seule la biodiversité des forêts naturelles pourrait freiner les effets du réchauffement climatique !
« Les monocultures stockent beaucoup moins de carbone que les forêts naturelles. Pour lutter contre le réchauffement climatique, la restauration des forêts naturelles est clairement L’approche la plus efficace.»
C’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs de l’ University College de Londres fondés sur les engagements de 43 pays.
En effet, seule la biodiversité de forêts naturelles est capable de capturer suffisamment de carbone atmosphérique pour maintenir le réchauffement de la planète sous la barre des 1,5 °C. Les forêts naturelles stockent 40 fois plus de carbone que les plantations et 6 fois plus que l’agroforesterie.
La restauration sur 350 millions d’hectares de forêts naturelles pourrait permettre d’éliminer de l’atmosphère quelques 42 milliards de tonnes de carbone d’ici 2100. Ce qui reste peu au regard des 730 milliards de tonnes qui seraient nécessaires à limiter le réchauffement climatique. Une stricte application des promesses des États – qui prévoient des plantations dans 45% des cas, une restauration de forêt naturelle dans 34% des cas et de l’agroforesterie dans 21% -, toutefois, réduirait encore ce chiffre à 16 milliards de tonnes. Si des monocultures commerciales étaient plantées sur les 350 millions d’hectares, il tomberait même à un milliard de tonnes.
En conclusion, les scientifiques recommandent :
- d’augmenter la proportion de terres en cours de régénération en forêts naturelles;
- d’accorder la priorité à la restauration en Amazonie, à Bornéo et dans le bassin du Congo, qui abritent des forêts à biomasse très élevée par rapport aux régions plus sèches;
- de compter sur les stocks de carbone existants en ciblant préférentiellement les forêts dégradées;
- et, une fois la forêt naturelle restaurée, de la protéger au mieux.
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