Nature sauvage de Madagascar. Tout sauver maintenant ou plus rien ne restera
A Madagascar le temps est plus rapide. Le temps y est compté. Il n’y pas un jour, pas une heure, pas un paysage que l’on traverse où nous ne ressentions la précarité de ce que nous observons. Les paysages ne seront plus là pour notre prochain voyage… Triste tropique. Les espèces de lémuriens se comptent en centaines quand il faudrait qu’ils soient des milliers pour supporter la charge que l’humanité leur afflige. Sur une île, c’est difficile de s’extraire de l’emprise des hommes. Pas d’échappatoire. À Madagascar, il n’y a pas que les écosystèmes qui sont endémiques : l’agriculture extensive sur brûlis y a déjà ravagé 90% des forêts primaires. Les zones de forêt naturelle de montagne sont le domaine des tavy. Selon la description classique, le tavy est une culture de riz pluvial par essartage et culture sans labour. Les parcelles sont défrichées en forêt secondaire et deviennent des jachères forestières.
Pillage des ressources
La chasse des lemuriens et des tortues pour la viande de brousse alimente encore les marchés dans les villages. Le trafic des espèces remarquables avec le pillage organisé par les pays riches sont des pratiques ininterrompues. Hier c’était les colons français, aujourd’hui les firmes chinoises et australiennes. Les modes changent mais les impactent s’accumulent. Un devoir d’inventaire serait nécessaire. Ce qu’il manque lorsqu’on fait l’état des lieux de ce manifique pays : lémuriens, caméléons, orchidées, tortues, papillons, espèces marines, arbres pluri-centenaires comme le palissandre au XIXe ou plus récemment le bois de rose, etc.
Que restera-t-il après 2050 ?
À cette latitude les effets du réchauffement climatique sont également plus marqués. Les déserts savent que le temps est plus rapide pour eux. Voraces, ils n’attendront pas 2050. Ici à Madagascar, la sixième extinction des espèces vivantes sur terre n’est pas un concept. Les espèces animales et sauvages qui ne seront pas sauvées maintenant disparaîtront définitivement à brève échéance.
Des héros de la biodiversité y résistent. Nous les avons rencontrés. Généreux et bienveillants pour la nature. Pour eux univet nature ne baissera pas les bras.
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