La forêt y est ici primaire. Intouchée dans son cœur de parc. Forêt toujours verte des pluies sous régime tropical. C’est là que l’on peut encore voir sur pied le Palissandre, arbre de bois dur qui a été surexploité partout jusqu’à ne laisser que des peuplements discontinus. Il pleut beaucoup et les rivières tressent un chevelu de rigoles et de ruisseaux pour alimenter des cascades. La flore est ici chez elle. C’est un lieu très hospitalier pour les orchidées. La précipitation moyenne annuelle atteint environ 4000 mm. L’humidité relative est de l’ordre de 90-97% !

Les fruits font ici le bonheur des Hapalemurs dorés, des Lémuriens à ventre roux et des Makis à flanc brun à la cime des arbres. Chez les coléoptères, le Charançon ou Scarabé girafe est assurément une star avec sa couleur rouge et son cou proéminent. C’est l’un des meilleurs spot du pays pour les oiseaux : 115 des 257 espèces y sont observables. La plupart de ces espèces sont endémiques du pays comme par exemple les espèces de Brachyptérolles sp.

C’est le plus grand parc naturel de Madagascar avec une superficie s’étendant sur plus de 43000 ha. L’agriculture a fait disparaître la majeure partie des forêts naturelles denses humides de moyenne altitude à l’est de Madagascar. Ces forêts ne subsistent actuellement que dans quelques aires protégées. En cela, Ranomafana est l’un des derniers espaces où la biodiversité s’exprime encore correctement le long de la chaine des forêts de l’est du pays.

Pour en savoir plus : http://www.parcs-madagascar.com/aire-prot%C3%A9g%C3%A9e/parc-national-ranomafana