La biodiversité face à l’expansion des populations humaines.
De 40 à 90 % des mammifères sont ainsi menacés en Asie.
La population humaine devrait croître de 3,2 milliards d’habitants entre 2010 et 2060, avec un accroissement de 1,7 milliards en Afrique sub-saharienne. Le besoin de terres agricoles, et la destruction des habitats et la fragmentation de ceux-ci qui lui sont associés, sera la principale cause d’extinction. L’article de David Tilman et de ses collaborateurs, paru dans la revue Nature, examine les risques d’extinction et les pressions qui sont à l’origine de celles-ci, les tendances pour les 50 prochaines années et il identifie les groupes les plus menacés. L’article évalue aussi comment ces risques pourraient être réduits.
La région asiatique est la plus menacée
Les menaces d’origine anthropiques sont principalement liées à la densité des populations humaines et aux revenus, deux facteurs qui augmentent la demande de terres agricoles et de protéines animales, ce qui génère d’importants changements d’usage des terres. Les menaces sont les plus fortes sur les mammifères dont la diversité est la plus élevée dans la région « Asie », en particulier pour les grandes espèces. De 40 à 90 % des grands mammifères sont ainsi menacés dans cette région si on considère les pays individuellement et pour la région en entier 62% sont menacés.
Comment réduire les futurs risques d’extinction ?
Les auteurs distinguent ici deux grands types de mesures, d’une part la poursuite et l’expansion des pratiques de conservation basées sur les aires protégées et d’autre part des actions qui portent non plus sur la protection directe de la nature, mais sur des changements de pratiques humaines qui peuvent réduire l’impact de l’homme sur cette même nature et réduire consécutivement les risques d’extinction.
Les programmes de conservation ont permis de sauver 31 espèces d’oiseaux au cours du siècle dernier ; ils ont aussi permis de faire de même pour 20 % des mammifères menacés. 14% des surfaces terrestres sont protégées.